lundi 26 juin 2017

Coup de... Sang! #3


Blood Drive

Je sais que je devrais attendre que tous les épisodes soient sortis avant de vous en parler mais j'ai pas pu résister...



Format: 

42min pour je ne sais pas encore combien d'épisodes.

Quésaco?

En 1999, le monde fait face à une pénurie d'eau et d'essence. Dans cet univers post apocalyptique, le seul moyen pour gagner de l'argent est de participer à une course de voiture à travers les Etats-Unis qui à pour premier prix 10 millions de dollars. Le seul hic, les voitures ne marchent qu'au sang humain...


Ça c'est les 5 premières minutes de la série, littéralement.

L'univers de fifou


Inutile je pense de vous faire une critique comme il en est sorti un peu partout sur la toile à l'issue du premier épisode. Je vais donc faire cours. Pourquoi je kiffe? Parce que c'est la première fois que je vois le format de série B adapté avec succès au petit écran. Je suis pas une grosse fan de nanares, honnêtement Sharknado me fait profondément chier (je suis désolée, je devais le dire). Mais j'ai beaucoup de respect pour les grands classiques du Grindhouse à la Rocky Horror Picture Show. Si bien que même si le plot est un dérivé moderne de Mad Max ou Death Race, il est évident que cette série est, pour moi, l'enfant hors-mariage de Boulevard de la Mort et de Planète Terreur (bien que j'avoue que ma première impression se tournait plus vers une version hardcore des Fous du Volant, mais c'est totalement personnel). 
Bien que l'on ne connaisse pas trop les acteurs choisis, James Roland (le réalisateur) n'est pas un petit nouveau sur la scène télévisée (Weeds, Mad Men, House of the Dead 2...) mais c'est bien la première fois qu'il travaille sur un projet de cette ampleur et totalement immergé dans ce style particulier. Et personnellement, je trouve que c'est une réussite totale. Les personnages sont plus clichés les uns que les autres, la manière de filmer est loin d'être conventionnelle, la cinématographie est glauquissime à souhait et les trois quart des scènes sont à mourir de rire, le tout pour nôtre plus grand plaisir.


Colin Cunningham qui porte tout le truc! Vous sentez le sadisme dans ses yeux?

Le petit plus: les répliques.

J'ai longtemps hésiter sur le fait de faire un paragraphe sur les différents types de personnages mais au final ce qui est le plus remarquable sont les dialogues. Des punch-lines qui défilent sans complexes comme "You don't let your dog in your car without craking a window open, bastard" ["On ne laisse pas son chien dans la voiture sans ouvrir une fenêtre, bâtard"] ou encore "I think that the corndog you hate was a dick" ["Je crois que le corndog que t'as mangé était une bite"]. Elles donnent tout le rythme à la série et décalent complètement de l'action qui se passe en arrière plan, le scénariste est un génie. Donc Schwarzy et Stallone peuvent aller se rhabiller, on a du lourd niveau phrasé (bon peut être pas à ce point..).


Enfin bref, vous avez compris, je suis super fan. genre SUPER FAN. L'histoire en soit n'est que secondaire par rapport aux mini-intrigues qui prennent place tout au long du script. Il y a de l'action, du sang, du suspense, du sexe et de la vitesse et ça ce n'est que le début! Bien entendu, âmes sensibles s'abstenir, ça dégouline dans tous les sens, et pour les autres, évitez de le regarder avec vos parents ça peut devenir très vite gênant (oui oui, c'est du vécu).
Ma seule petite crainte peut être c'est qu'on tombe dans le mélo avec la back story de Grace (le personnage féminin principal) ou encore dans une romance torturée avec le couple Flic/Bombasse, mais bon rendez vous Jeudi prochain pour confirmer que je me trompe (en espérant que ce soit le cas). Je vous mets le petit trailer ici, en attendant.
Je vous embrasse mes petits chatons sanglants, et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, je vous assure, ça m'intéresse! Bon, je vais aller me faire un steak moi...

vendredi 9 juin 2017

Good Grief

Voici un petit article rapido mais qui me tient à cœur, histoire de vous faire patienter pour le prochain article "historique" qui sortira en début de semaine prochaine (promis)...


Bon, dans mon immense liste de séries à regarder, j'ai eu la chance de tomber sur One Mississippi. J'ai pas voulu utilisé le format "Coup de" de d'habitude parce que je trouve qu'elle ne s'adresse pas à tout le monde, et puis en plus elle est sortie l'an dernier donc pas vraiment une nouveauté...
C'est une petite série de 6 épisodes de 25 min qui ne compte qu'une saison et elle met en scène Tig, une animatrice radio androgyne et lesbienne qui retourne dans le Mississippi à la mort de sa mère. 

Moi dans une vingtaine d'années


Pourquoi je vous en parle?

Parce que, d'abord, c'est une des seules séries américaines qui traite de thèmes assez lourds sans jamais tomber dans le cliché ou dans le pathos (et ça c'est super rafraîchissant sérieux!). En effet, l'homosexualité, la transidentité, la maladie, l'abus sexuel ou le deuil ont tendance à être enveloppé dans des couches et des couches d'humour graveleux ou noir ou des fontaines de larmes de crocodiles (en mode "il faut absolument en rire" ou " Ouiin ouin, tu pleures") ce qui a la fâcheuse tendance à m’énerver au plus haut point... Mais là, non. On se retrouve juste face à une humaine, triste et épuisée, et à ses proches qui gèrent tous de manière différente la perte de Rya, la mère, et qui font face aux problèmes comme n'importe quel être humain le ferait. Ayant moi même été confronté à la perte d'un parent, je me suis retrouvée dans plusieurs réactions ou situations authentiques et même si j'ai fait mon deuil depuis un certain temps déjà, j'ai trouvé une sorte d'aspect thérapeutique à cette série qui est passée totalement inaperçue auprès du public.

Ensuite, un autre fait important qu'il fallait que je soulève c'est qu'il n'est pas question d'acceptation ici. Tig est comme elle est et tout le monde l'accepte ou peut être l'a déjà accepter. On est loin du contexte de confrontation face à son homosexualité ou le fait qu'elle soit transgenre, elle évolue entant que personne, et je pense que c'est comme ça qu'on va faire évoluer les choses sur ces thèmes qui restent encore tabou. Au lieu de pointer du doigt les différences et les problèmes que ça peut causer dans certains environnements, pourquoi pas montrer l'acceptation et la normalité de la chose, PARCE QUE C'EST NORMAL BORDEL. 

"I think it's safe to say that we had a rough childhood..."


Voilà, je sais pas si j'ai réussi à émoustiller vôtre curiosité mais pour moi c'est une tragico-comédie qui faut voir absolument. A coup de sarcasmes, de personnages attachants et de morceaux exceptionnels (je plaisante pas, le type qui a choisit la musique est mon animal totem je crois), on nous transporte dans la vie difficile de quelqu'un qui a rien demandé à personne pour nous apprendre à relativiser. C'est drôle, émouvant et humain. Allez-y les gars foncez, et faîtes passer le message, c'est important! 

Sinon, je suis entrain de bosser sur la version anglaise du blog,( je vous mettrai un petit lien quelque part quand ça sera terminé), pour que tout le monde puisse lire. Rassurez vous, le contenu restera le même sur les deux blog, j'aime juste me compliquer la vie! Voili voilou, je vous retrouve la semaine prochaine avec un article un peu plus costaud. En attendant, aimez-vous les uns les autres, (surtout les cons, ils en ont besoin).
Peace!

samedi 3 juin 2017

Copyright®

Ne vous inquiétiez pas, aucun problème avec quiconque sur le contenu de mon blog, juste une série sortie récemment, bah faut le dire, qui me pique un peu mon truc: l'histoire à travers la musique.
Bon, je suis pas très contente parce qu'ils ont un peu rendu mon article sur les Civil Rights obsolète rien qu'avec leur premier épisode, mais je soutiens complètement la démarche parce que, si j'avais une équipe et des sous, c'est absolument ce que je ferai (enfin presque mais on va y revenir..).




Donc, la série en question s'appelle Soundtracks: Songs That Defined History et, vous allez rire, mais elle est produite par Dwayne "The Rock" Johnson. Pour une première saison de 7 épisodes (enfin, je crois) sur un format de 40min, le but est de revenir et d'associer certains événements marquants de l'histoire à la musique. Personnellement, j'aime beaucoup la manière dont elle se construit au niveau "technique". C'est sûr que quand on vous dit série documentaire, vous pensez de suite à images d'archives et vieilles interviews. Et bah vous n'avez pas tord, mais là on enrichit le truc avec des intervenants complètement hallucinants, des proches des artistes concernés aux plus grands producteurs musicaux au monde et même certains artistes qui montrent leurs petits museaux. Bref, pour ça c'est cool. Et encore une fois, la démarche est complètement inédite dans le milieu (c'est un peu pour ça que j'ai commencé à écrire des articles d'ailleurs), pas énormément de monde ne le fait et donc pour ça aussi c'est cool. Les grands esprits se rencontrent....

Mais bon vous commencez à me connaître et y a deux ou trois choses qui me dérangent un peu..
Tout d'abord c'est une série américaine, produite par des américains, pour les américains. Du coup, les "événements historiques" dont je parlais tout à l'heure sont exclusivement des moments historiques forts mais de l'histoire des Etats-Unis, donc pas top top.. Ce genre de série a aussi tendance à jouer à bloc sur le drama (comme toutes les bonnes séries américaines) donc bon, on regarde une fois pas deux.
Ensuite, d’après ce que j'ai pu en voir (c'est à dire les quatre épisodes qui sont sortis sur les sept annoncés), ça va viiiite, genre très vite! Dans un seul épisode, on passe de Mississippi Goddam à Fight The Power en moins de 20min en ayant pour excuse "ça fait partie des Civil Rights et c'est de conséquence directe". Oui mais non. Sachant qu'on peut écrire un bouquin sur chaque année et chanson faisant partie du combat contre la ségrégation et la discrimination, je trouve ça un peu facile. On s’arrête pas vraiment sur le contexte historique ni sur la composition et la structure des chansons choisies. On se contente juste de faire le lien entre les deux et vite fait parler de l’émergence de certains genres musicaux.
Regardez le... Comment peut-on lui en vouloir?
Donc en conclusion, je sais pas trop à qui ça s'adresse, ni ce qu'ils ont vraiment voulu faire, d'où, je pense, mon impression d'inachevé à la fin de mon binge watching. Je pense que c'est un bon divertissement pour un américain qui écoute vaguement de la musique et qui s’intéresse un peu à son histoire, mais honnêtement on y apprend pas grand chose. On prend juste plaisir à revoir d'anciennes images dans leurs contexte. Donc un bilan mitigé, folks. Le seul truc, c'est que maintenant que j'ai pris le risque de cracher dessus, il va falloir que je fasse mieux (un peu masochiste sur les bords). Je ne peux pas vous promettre des articles incroyables mais, par contre, je m'engage totalement à vous donner un peu plus de détails sur la musique et/ou sur le contexte, et au moins, moi, je peux vous répondre si vous avez envie vous étendre sur de longues conversations, parce que je garantis pas les réponses dans la minute de la part de CNN sur la vraie/fausse improvisation sur scène de Only In America. Bon, après je peux peut être me tromper...